Contrairement à d'habitude, la journée était plutôt nuageux, se qui était rare à Volterra, mais ma famille en profitait pour sortir à visage découvert, se qui était plutôt rare en Italie. Pour moi, rien ne changeait étant donné que ma peau ne brillait pas au soleil, en faite j'aurais même préféré que le soleil brille, au moins j'aurais pu repérer plus facilement les gardes qui devaient veiller sur moi à distance. Bien sûr, j'avais eus l'autorisation de sortir seul, sinon je ne serais jamais sortie seule, je ne tenais pas à donner du soucis à ma famille, surtout que ma mère et Aro se faisaient beaucoup trop de soucis pour moi, je n'étais plus une enfant, que se soit physiquement ou mentalement, même si je n'avais que 4 ans. Je faisais mon possible pour faire abstraction de tout ça, profitant de l'architecture de Volterra, qui était parfaitement agréable aux regards. Enfin c'était difficile pour moi de juger, je ne connaissais que cet adorable petit village d'Italie.

Ma famille n'était pas du genre à beaucoup voyager, aussi je n'étais jamais sortit de cet endroit, si ce n'était dans les alentours mais ce n'était rien de très dépaysant. Je rêvais d'aller visiter les autres continents, et je me disais que peut être une fois que je serais adulte ma famille me laisserait partir en voyage, mais intérieurement, j'en doutais fort. Après avoir déambulé dans les rues, je rejoignis la place et je m'installais sur le bord de la fontaine, plongeant ma main dans l'eau fraîche, je me mis à observer les humains. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en voyant l'air idiot que certains pouvaient avoir avec des écouteurs sur les oreilles, comment pouvait on apprécier la musique lorsque ça ne devient que du bruit abîmant l'oreille interne de ces humains crédules?

Mais mon attention fut attirée par quelqu'un de différent, en un seul regard, je compris qu'il ne s'agissait pas d'un vulgaire humain, mais il n'avait rien des gens de ma famille. Ses cheveux blonds et sa peau blanche lui donnait l'allure parfaite des membres de notre espèce, et sa tenue reflétait une classe naturelle. Remettant correctement les manches de mon petit gilet que je portais par dessus ma petite robe bleue, je me redressais et continuais à observer cet homme. Puis ce petit détail me sautait aux yeux, ses pupilles étaient d'une couleur or, loin des prunelles rouges de ma famille. J'avais l'impression que la foule n'existait plus, je restais le regard fixé sur lui, ne bougeant plus, pensant à ce que ma mère m'avait raconté il y a quelques jours.

Cet homme étrange me fixait tout en souriant. J'en profitais pour le regarder avec plus d'attention, son sourire sourire avait révélé des dents blanches et aiguisées, ses pupilles or ne reflétaient aucune animosité. Je sentais que je ne risquais rien, et de toute façon, je ne pouvais que me répéter qu'il y avait probablement un garde ou deux qui veillaient actuellement sur moi, jamais ma famille ne m'avait encore laissée sortir seule, alors j'avais du mal à croire qu'aujourd'hui, c'était le cas. Et de toute façon que pouvait il faire au beau milieu de cette place où l'agitation régnait? J'aurais voulu qu'un petit rayon de soleil soit de mon côté et perce les nuages juste pour confirmer ce dont je me doutais, mais finalement je compris bien vite que je n'en aurait pas besoin étant donné que cet homme s'approchait de moi. Cette homme marchait lentement, même pour un humain, je savais que nous devions faire de même pour ne pas voir notre secret révélé au grand jour, mais je trouvais tout ça parfaitement exagérer, je n'aimais pas perdre du temps, même si pour moi, le temps n'était absolument pas compter.

Lorsque cet homme s'adressa à moi, je ne pu une fois de plus que constaté la différence entre lui et ces abrutis d'humain. Il ne prenait pas une voix de débile pour s'adresser à moi, et me parlait comme à une adulte. Bien sûr les humains travaillant pour nous avaient très vite apprit à faire de même, mais ceux que nous croisions dans le centre ville, me traitaient encore comme une enfant. Me relevant pour ne plus avoir l'air aussi petite à côté de lui, je me dressais de toute ma taille , me tenant droite, un peu à la manière de mon père adoptif.

"Bonjour."

Je lui laissais quelques secondes pour comprendre se qu'il me voulait, après tout je n'allais pas me jeter sur lui pour l'harceler de question, ce n'était pas un comportement digne des Volturi, et pourtant ça me brûlait les lèvres. Son odeur me confirma que mon interlocuteur n'était rien d'autre qu'un vampire, d'autant plus que son coeur ne battait plus, il n'y avait plus aucun doute possible, je me trouvais devant l'un de ces fameux vampires végétariens dont ma mère m'avait parlé. Je me demandais si il s'agissait de la famille de mon père biologique, mais ça serait idiot, ma famille ne les aurait probablement pas invité au bal, ou ils auraient refusés, étant donné qu'ils avaient abandonné ma mère.

"Aucunement, je suppose que vous venez pour le bal organisé par ma famille."

Il y avait beaucoup d'humains à côté de nous, c'était pour ça que je n'avais pas parlé totalement ouvertement, mais ça ne faisait aucun doute qu'il comprendrait, les vampires étaient des êtres intelligent et il n'y avait qu'une seule famille capable de donner des fêtes aussi somptueuses exceptionnelles.

Je ne quittais pas des yeux cet homme, me demandant si il faisait réellement partit de ma famille, ou plutôt de celle de mon père. Après tout je ne pouvais pas réellement les considérer comme ma famille étant donné qu'il s'agissait d'inconnus. Ma seule véritable famille étaient ma mère ainsi que les Volturis qui m'avaient toujours traité comme l'un des leurs. J'avais du mal à immaginer un jour traité un autre homme comme mon père après tout ce que Aro avait fait pour moi. C'était lui qui m'avait instruite, offert tout ce que je possédais, et surtout traité comme son propre sang. J'aurais aimé savoir se qui se passait dans la tête de ce vampire, connaître les pensées que cachait son sourire poli, mais je n'avais malheureusement pas cette capacité.

Il finit par m'apprendre que j'avais raison, il venait pour le bal qu'organisait les Volturi, mais ce n'était pas étonnant, après tout c'était l'une des rare raison qui pourrait pousser un vampire à rejoindre la ville ensoleiller de Volterra. C'était surtout la curiosité qui me poussait à rester ici, me demandant bien ce que mon père adoptif pouvait bien mijoter, mais à mon avis ce n'était pas ainsi que je pourrais l'apprendre, et malheureusement harceler Aro de question ne servirait à rien, je devais prendre mon mal en patience.

"Alors permettez moi de vous souhaitez la bienvenue à Volterra au nom de la famille Volturri."

Très cérémoniel, oui, mais ça aurait été probablement ainsi qu'Aro l'aurait reçu, et je voulais me montrer à la hauteur de mon rang d'autant plus que j'étais sans doute espionnée, je ne tenais pas à donner une raison de plus à Jane de décrier la place que j'occupais dans la famille Volturi. Bien évidement, il souhaitait en apprendre plus sur moi, j'avais toujours été une sorte de curiosité pour les vampires de passages ou ceux qui rejoignaient notre garde, mais j'avais aussi appris à tenir ma langue, après tout si il faisait réellement partit de la famille de mon père, il tenterait peut être de m'arracher à ma famille, et je n'osais imaginer le chagrin de ma mère dans une telle situation, je préférais rester prudente, et ne pas agir sans les conseils de ma mère ou de Aro.

"Je comprends vos interrogations, mais je ne peux me permettre d'en dire trop sans l'aval d'Aro. Il est évident que vos questions obtiendront réponses durant le bal, mais en attendant vous pouvez m'appeler Carlie. A qui ai-je l'honneur?"

Utilisant mon deuxième prénom, je ne mentais pas, mais préservait aussi ma véritable identité, à mon avis, c'était préférable.

Plus j'observais cet homme et ses prunelles ors qui me fixaient, plus je me rendais compte à quel point je me trompais sur les vampires végétariens. Bien qu'il c'était installé sur un banc, prenant des attitudes plutôt humains sans pour autant ressembler à ces créatures insipides. Au contraire, dans son regard on pouvait lire son intelligence et sa bonté, chose qui me dépassais. J'aurais pensé que ces personnes nous détesterait moi et ma famille, étant donné que nous avions un mode de vie si différent du leur. Mais cet homme restait parfaitement poli, sans la moindre trace d'animosité envers nous bien que je ressentais une certaine méfiance, mais comment lui en vouloir alors que moi même j'étais méfiance à son égard. Je lui adressais un petit sourire ainsi qu'un petit signe de tête pour le remercier de cette intention. D'ailleurs, je ne savais pas si il se rendait compte, mais grâce à cette simple petite phrase, il m'avait donné un bon indice pour compléter mes doutes. Les vampires vivant en clan comme ma famille étaient rares, et si je me souvenais bien, les Cullen étaient la seconde famille, au niveau du nombre, de notre espèce. Aussi, mes doutes étaient de plus en plus mince, et pourtant ils étaient toujours présent, et de nombreuses questions me brûlaient les lèvres, et pourtant, je ne pouvais pas me permettre d'en parler. Lui adressant un petit sourire, je lui répondis avec beaucoup de discernement et de sincérité :

"J'essaye de forger mes propres opinions, j'espère y arriver mais je comprends vos réticences, et j'espère que nous aurions l'occasion de mieux nous connaître durant le bal."

Mon éducation auprès des Volturi avait forgé en moins une certaine retenue, et c'était ce qui m'en poussait à ne pas m'énerver et demander où se trouvait mon père, car malgré mes craintes, malgré mes peurs et mes doutes, je voulais apprendre à le connaître, et au moins le voir ne serait ce qu'une fois. Je commençais à me demander si ce n'était pas cette surprise que nous réservait Aro, mais pourquoi aujourd'hui? Après tout il nous avait abandonné il y avait plus de 4 ans alors c'était invraisemblable. Du moins c'était se que je pensais, ne connaissant pas toute l'histoire je ne pouvais que broder à partir des éléments que je connaissais.

"Ne vous en faites pas, j'ai le droit de parler avec qui bon me semble, de plus je suis sensée être seule, bien qu'Aro ne le permettrait pas, ils n'agiront donc pas sauf en cas de danger extrême, mais merci de votre sollicitude. J'espère que votre séjour à Volterra vous est agréable, si vous avez besoin de conseil pour faire passer le temps les jours de beaux temps, n'hésitez pas à demander, je me ferais une joie de vous indiquez de magnifiques monuments."

Elle avait une très grande politesse qu'il appréciait beaucoup. Au moins semblaient-ils se comprendre sur les sujets qu'ils avaient abordés. Il était plutôt normal entre clans d'être légèrement méfiant et rien ne semblait pouvoir l'outrée dans ses paroles et ça le rassurait. Elle semblait posée, logique et très intelligente pour son jeune âge. Évidemment, il en était peut-être normal étant donné de quelle famille elle était, bien que son apparence le laissait perplexe. Elle ne ressemblait pas vraiment à un vampire. Ni à un humain. Plus semblable à ce dernier peuple certes, mais tout de même différente. C'était intriguant.

"Tu es une jeune fille bien posée Carlie. C'est un plaisir de bavarder avec toi. Et j'espère tout comme toi que ce bal sera une occasion pour mettre de côté la méfiance et amener la convivialité."

Le bal serait certainement le meilleur moment pour apprendre à la connaître. Il était curieux. C'était un mot plutôt humain, mais même dans son peuple les sujets de curiosité pouvaient existés. D'ailleurs, ce défaut, Aro l'avait dans tout son être. Ça et la manipulation. Il s'inquiétait pour sa famille, pour Edward surtout. S'ils venaient à rencontrer Bella....

"C'est une proposition extrêmement intéressante en faites."

Il eu un sourire. Il était totalement sincère. De toute façon, à quoi lui servirait de jouer les hypocrites? À rien. Ce n'était pas de l'adversité qu'il y avait entre eux, seulement de la méfiance.

"Je connais Volterra, mais je n'y étais qu'il y a longtemps. Peut-être la ville a-t-elle changée et évoluée avec les temps."

Il la regarda un moment. Il n'était jamais vraiment revenu dans cette ville depuis son départ il y avait au moins un siècle de cela. Donc si la ville avait pris un peu d'essor, certaines choses devaient très certainement être différentes que dans son souvenir.

"Peut-être effectivement pourrais-tu me conseiller sur ce qu'il y a de plus intéressant en ville. J'imagine qu'il me reste encore un peu de temps à tuer avant le début du bal."

Expression plutôt ironique lorsque l'on pensait au fait que le temps pour les vampires n'étaient pas quelque chose de réellement stable. En faites, plusieurs heures pouvaient, pour eux, se résumer à quelques secondes. Ils étaient immortels, donc leur perception spaciale du temps n'était pas la même que celle des humains.

"Et quoi de mieux que de se faire conseiller par une habitante?"

J'étais heureuse d'avoir fait la connaissance d'un vampire végétarien aussi posé, intelligent et social, qualité que tous les vampires ne possédaient pas, comme me le prouvait régulièrement Jane. Je savais qu'elle était jalouse des faveurs que me faisait Aro, mais était ce réellement une raison de se montrer aussi désagréable? Après tout malgré la méfiance que nous avions l'un pour l'autre, le beau vampire blond et moi parlions très bien de chose et d'autres, ne sentant pas le besoin de s'affronter. Mais à mon avis, cette sorte de paix intérieur, Jane ne la connaissait pas, et vu son histoire, je ne pouvais malheureusement pas lui en vouloir. Je savais qu'elle m'en voulait aussi d'avoir demander à Aro de me raconter son histoire, mais de toute façon quoi que je fasse je m'attirais ses foudres. Pour une fois, ça me faisait plaisir de recevoir des compliments d'une personne que je ne connaissais pas, au moins il était sincère, bon d'accord ce n'était pas forcément vrai étant donné que je faisais partie de la famille Volturi et que personne n'est jamais réellement sincère avec nous. Mais lui l'était, je pouvais le lire dans ses prunelles or qui m'interpellaient tant, c'était étrange, j'avais tellement l'habitude de voir mon entourage arborer des prunelles rouges sangs que ça me dérangeait presque. Adressant un nouveau sourire à Carlisle :

"Je vous remercie."

Je devais absolument faire attention à chacun de mes mots, après tout j'étais la fille adoptive d'Aro Volturi, je ne pouvais pas me permettre le moindre faux pas, mais j'étais tout de même sincère en proposant à Carlisle de lui trouver des activités après tout, les Volturis avaient toujours prit soin de leurs invités. Je fus surprise d'entendre qu'il avait vécu ici, mon père ne m'en avait jamais parlé, sinon je m'en serais souvenu, un vampire végétarien à Volterra, ça aurait marqué mon esprit. Je ne savais pas depuis combien de temps cet homme, ou plutôt ce vampire, avait quitté Volterra, mais ça faisait sans doute très longtemps, aussi la ville avait sans doute bien changé, mais pour moi le plus intéressant restait les vieux monuments, ainsi que quelques musées, en tout cas tout se qui était le plus loin possible des vulgaires boutiques de souvenirs que les humains avaient installés un peu partout à travers la ville.

"Oh vous savez, le plus intéressant restent les anciens monuments, mais beaucoup de choses on dut changer depuis votre dernière visite ici, je vous conseille fortement la Cattedrale Di Santa Assunta et le Duomo. Certains sites peuvent aussi être intéressant, comme la Rocca Vecchia ou la Rocca Nuova. La saison est bien choisit, vous ne serez pas trop embêter par les touristes."

C'était les lieux que je préférais ici, ceux que je visitais régulièrement prenant le temps de les découvrir dans le moindre recoin, je parlais d'ailleurs couramment l'Italien, l'Anglais c'était plus pratique pour feuilleter les ouvrages que l'on pouvait trouver sur certains sites

"Il y a aussi un site archéologique romain, en pleins air bien sûr, on peut y admirer les vestiges d'un théâtre romain."

Je connaissais tous les coins culturels de la ville par coeur pour les avoir parcouru avec ma mère. J'aimais l'histoire et habité dans un lieu comme Volterra ne laissait pas place à beaucoup de loisir en dehors de parfaire ses connaissances, tant mieux c'était se qui me plaisait le plus. Ne souhaitant pas m'éterniser de peur que ça ne plaise pas à mon père, je décidais de m'éclipser :

"Je suis désolé, mais je vais devoir rentrer au manoir, au plaisir de vous revoir au bal."

Après cet au revoir, je repris la direction du manoir, retournant parmi les miens.